5000 $ pour une recherche doctorale en éducation

Texte tiré du Cyber-bulletin 13.5 de l’AQANU

La Fondation Jacques et Michel Auger attribue une aide financière de 5000 $ à l’AQANU pour un projet de «Recherche doctorale sur les facteurs qui influencent la réussite scolaire en milieu défavorisé en Haïti».

La recherche sera menée par sœur Marie Mamoune Maurice, étudiante haïtienne poursuivant ses études doctorales à l’Université Laval à Québec. Elle fait partie de la communauté des Petites sœurs de Sainte-Thérèse (PSST), une partenaire haïtienne de confiance et de longue date de l’AQANU (Association québécoise pour l’avancement des Nations Unies), cette dernière ayant soufflé ses 50 bougies.

«En dépit de la situation déplorable et de la grande misère qui afflige le peuple haïtien, il nous est permis d’espérer que ce projet aura des retombées positives et que l’étudiante, ainsi soutenue, saura redonner à la communauté», a indiqué Danièle Auger, membre du conseil d’administration de la Fondation.

Mme Auger a ajouté qu’elle connaissait des membres ainsi que la mission de l’AQANU «qui fait de son mieux pour améliorer les conditions de vie, œuvrant à la base, souvent dans des projets liés à l’agriculture».

Créée en 1998, la fondation des frères, hommes d’affaires et mécènes de Victoriaville, Jacques et Michel (décédé en mai 2022) soutient des projets visant l’éducation, la santé, la lutte à la pauvreté, généralement soumis par des organismes d’ici. «Mais nous ne sommes pas indifférents à la cause internationale», précise Mme Auger, une des filles de Michel.

Par son projet de recherche, la doctorante s’attardera à identifier ce qui distingue les écoles performantes de celles qui le sont moins, à repérer les caractéristiques des écoles et du personnel enseignant en regard des résultats de leurs élèves.

La collecte de données s’étalera sur 4 mois, de janvier à avril 2023, visant l’examen des résultats de 1800 élèves de la neuvième année fondamentale et du nouveau secondaire IV en milieu défavorisé, et cela dans une soixantaine d’écoles. L’étude portera aussi sur les caractéristiques du personnel enseignant (120 professeurs).

Des élèves de Vialet (Photo fournie par les PSST)

En Haïti, le taux d’échec des élèves aux examens officiels du secondaire se situait entre 35% et 61% selon les données fournies par le ministre de l’Éducation nationale (de 2015 à 2019) et entre 12% et 81% au niveau départemental.

La thèse doctorale servira la recherche en éducation, mais pourrait, éventuellement, soulager les parents si les écoles parvenaient à améliorer le taux de réussite de leurs élèves. En Haïti, 80% des écoles sont privées et les coûts supportés à plus de 40% par les parents. Ainsi, il leur en coûte cher de voir leur enfant échouer et devoir reprendre son année scolaire.

Les coûts du projet de recherche totalisent un peu plus de 11 000 $, la communauté religieuse ayant fourni 3000 $, l’AQANU-Outaouais devant réunir la somme manquante.

Hélène Ruel

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