AQANU-Granby carbure au reboisement et à la culture

Ce texte est tiré du Cyber-bulletin 11.2 de février 2021

S’il est un autre projet «porteur» aux plans environnemental, économique et social, c’est bien celui intitulé Carboneutre Ayiti, soutient Clément Roy, président d’AQANU-Granby.

Un producteur de café examine sa culture. (Photo Josiane Desjardins)

L’AQANU-Granby injectera en effet 10 000 $ dans ce projet visant à reboiser des terres dans la région de Baptiste en Haïti, ce reboisement permettant la
culture du café (les caféiers poussant à l’ombre) et, par conséquent, de procurer des revenus aux producteurs et des crédits de la bourse volontaire de carbone à leur coopérative.
Le projet s’inscrit tout à fait dans la politique de développement durable qu’a adoptée l’AQANU, souligne Clément. «Pour qu’un projet ait de l’impact, trois composantes sont nécessaires : la protection de l’environnement, le soutien d’une économie solidaire et le renforcement d’organisations déjà présentes.»
L’AQANU constitue l’un des partenaires de cet ambitieux projet dans lequel s’investissent également UPA-DI (Union des productions agricoles – Développement international), l’entreprise sherbrookoise Écotierra ainsi que l’Union des coopératives de café de Baptiste (UCOCAB), laquelle fédère près d’une dizaine de coopératives. La coopérative nOula qui importe et distribue le café de l’UCOCAB fait aussi partie de ce partenariat.
L’argent de l’AQANU-Granby servira à créer deux des huit pépinières d’où les plantules seront ensuite transplantées dans ces parcelles de terre ayant fait l’objet d’un long processus d’accréditation.

Une parcelle de terrain qui sera reboisée. (Photo UPA-DI)

Clément Roy explique que pour chaque hectare, il faut planter entre 200 à 300 gros arbres afin d’abriter quelque 4000 caféiers. «D’autres productions pourraient aussi être envisagées, comme l’avocat.»
Il poursuit en disant que pour cette première phase visant le reboisement d’une trentaine d’hectares, 45 paysans ont été choisis. À ce jour, on a pu semer 20% des plants, une autre opération de ce genre devant avoir lieu au printemps 2021.

Exemple d’une pépinière qu’AQANU-Granby finance pour des plantations en mars et avril. (Photo UPA-DI)

La présentation de ce projet a suscité beaucoup d’intérêt dans la région de Granby, dit encore le président. «Parce qu’il est tangible, nous nous sommes attirés de nouveaux donateurs et avons pu conserver l’intérêt de nos anciens.»
L’AQANU-Granby s’est engagée dans ce programme pour trois ans auprès d’UPA-DI.
Il s’agit du sixième projet que finance l’AQANU-Granby depuis sa formation, ayant soutenu un projet d’adduction d’eau, de la création d’un registre des producteurs de café, de vente de café, du programme Le savoir des gens de la terre (avec l’UPA-DI). Tout en poursuivant la vente de café, l’AQANU-Granby travaille aussi à un projet d’implantation d’un système d’aquaponie à la ferme des Petites soeurs de Sainte-Thérèse à Fort Liberté en Haïti.

Transport des plantules de café. (Photo UPA-DI)

Hélène Ruel

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