AQANU région Bois-Francs: Source d’eau… et de revenus



Présente à Pilate depuis plus d’une décennie, l’AQANU, région Bois-Francs cherche à financer la deuxième phase du projet «Osmose», celle consistant à fournir de l’eau potable à toute la population.
Depuis l’été dernier, grâce au soutien de l’AQANU-Bois-Francs, on a pu construire, au coeur du village de Pilate, un bâtiment abritant un système de traitement de l’eau par osmose inverse. Actuellement, le dispositif dessert l’ensemble scolaire de Pilate.
La nouvelle infrastructure s’imposait. Il était auparavant impossible d’avoir accès à de l’eau potable à Pilate. On s’en doute, l’eau contaminée rend malade. Pour une eau purifiée, les habitants de Pilate doivent se rendre à Cap-Haïtien, ville située à trois heures et demie de route… cahotante.
Avec la deuxième phase du projet, la paroisse Sainte-Rose-de-Lima souhaite offrir son eau traitée à l’ensemble de la population. Elle la vendrait à un prix dérisoire sous forme de gallons ou de sachets. «Il nous faut déterminer quel type de sachets sera utilisé», précise Sylvain Chartier, responsable de l’AQANU-Bois-Francs.
La réalisation de cette phase II, nécessitant un soutien financier de près de 12 551$, serait bénéfique à plus d’un point de vue.
Tout en offrant une source d’eau potable à l’ensemble des villageois de Pilate plutôt que pour les seuls écoliers et jeunes fréquentant ses établissements, sa vente générerait des profits pour la communauté qui en a bien besoin. Les bénéfices serviraient à payer les enseignants de l’école Saint-Vincent, du matériel scolaire, des uniformes. Et puis, les opérations de l’«usine d’eau potable» créeraient des emplois.
Une école à reconstruire
Dans la mire de l’AQANU Bois-Francs, un autre projet de financement mijote, celui de la reconstruction d’une école de 12 classes à Ravine Trompette. Le tremblement de terre du 6 octobre dernier a complètement détruit cette école primaire.
Sylvain Chartier explique que si ce projet tient au coeur de l’AQANU-Bois-Francs, c’est que l’établissement situé à proximité de Pilate abrite sept écoliers parrainés par l’association sylvifranche.
Au total, c’est une trentaine d’écoliers que soutiennent parrains et marraines des Bois-Francs à Pilate et aux alentours. Le dévoué Ricardo Dorcal – qui a longtemps porté la responsabilité de l’AQANU Bois-Francs – avait soumis cette idée de payer les études de jeunes Haïtiens. Annick Racine, conjointe de Sylvain, a pris le relais de Ricardo afin d’assurer le suivi de ce programme de parrainage. À raison de 300 $ par année, les parrains et marraines s’engagent pour au moins trois ans à payer les coûts inhérents à la scolarisation des jeunes.
Ils en ont des nouvelles au moins deux fois par année, parfois par le truchement de vidéos, précise Sylvain. «Il s’agit généralement d’orphelins», spécifie-t-il.
La reconstruction de l’école nécessite des investissements de quelque 20 000 $. Au cri de détresse lancé par le père Marcel Janvier, l’AQANU-Bois-Francs a répondu qu’elle verrait comment elle peut lui venir en aide. Elle sollicitera aussi un appui financier de l’Ontario English Catholic Teachers’Association.
On peut obtenir plus d’informations auprès de Sylvain et de sa conjointe Annick (chartier.racine@gmail.com).

Hélène Ruel

Cet article fait partie du Cyber-bulletin 8.26 de l’AQANU

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