La FEC s’engage avec l’AQANU pour Haïti

À l’unanimité, les délégués des 16 syndicats de la Fédération de l’enseignement collégial (FEC) affiliée à la Centrale des syndicats du Québec (CSQ) ont accepté de collaborer avec l’AQANU.

Par ce protocole, la FEC-CSQ s’engage à s’allier à l’AQANU afin de réaliser des projets de développement durable en Haïti. L’entente prévoit que la Fédération et ses syndicats peuvent choisir les projets qu’ils souhaitent soutenir.

Si le protocole de collaboration vient tout juste d’être signé, la FEC s’est empressée d’en concrétiser la teneur en versant la somme de 3564,20 $ à l’AQANU pour le financement de la recherche doctorale de sœur Marie Mamoune Maurice, étudiante haïtienne à l’Université Laval de Québec.

Par sa recherche, elle veut identifier ce qui, dans une soixantaine d’écoles haïtiennes, participe à la réussite de leurs élèves. Le Cyber-bulletin de janvier dernier avait fait état du sujet de sa thèse. (https://www.aqanu.org/5000-pour-une-recherche-doctorale-en-education/)

Youri Blanchet, président de la FEC (Photo tirée du site de la FEC)

Ainsi, grâce à la contribution de la FEC, le budget nécessaire au projet vient d’être bouclé, l’AQANU ayant déjà obtenu 5000 $ de la Fondation Jacques et Michel Auger de Victoriaville, la communauté des Petites sœurs de Sainte-Thérèse à laquelle sœur Mamoune appartient ayant versé une contribution de 3000 $.

Dans le prochain numéro du Cyber-bulletin (avril), on retrouvera un article traitant de cette entente intervenue avec la FEC. Elle survient à la suite d’une présentation de l’AQANU par son coordonnateur du comité de projets, Reginald Sorel – qui a d’ailleurs présidé la FEC – au bureau syndical que préside Youri Blanchet.

Hélène Ruel

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Magique, l’enseignement à distance… surtout en Haïti!

Texte tiré du Cyber-bulletin 13.7 de mars 2023

Imaginez le contexte. Deux formateurs du Bénin en Afrique enseignent à distance à des profs haïtiens comment introduire le numérique dans les cours que ces derniers dispensent à l’École de formation professionnelle Mark Gallagher (ÉFPMG) de Rivière-Froide en Haïti. Le tout par le biais de la Boîte à innovations créée par un Québécois basé à Montréal, la formation étant soutenue par les 10 000 $ d’AQANU-Outaouais. «La magie de la technologie!», résume Dieuvenel Philone, un des enseignants haïtiens inscrits à la formation.

Dans la classe de l’enseignant Thomas Sanon qui montre à ses étudiants de l’ÉFPMAG la façon de se servir de leur téléphone intelligent pour s’inscrire dans la classe virtuelle et accéder aux modules de formation de la BAI. (Photo Thomas Sanon)

Ainsi, tous les samedis en matinée, depuis novembre et jusqu’au début de mars, une vingtaine d’enseignants de l’ÉFPMG de Rivière-Froide en Haïti participent à cette formation.

En Haïti, il n’y a pas que la pandémie pour inciter les profs à souhaiter proposer leurs cours à distance. La pénurie d’essence, les transports devenus périlleux en raison de l’omniprésence de criminels sur les routes constituent d’autres excellentes raisons pour favoriser l’enseignement virtuel.

Responsable du projet, Marie Lissa Guérin, secrétaire du conseil d’administration de l’AQANU, explique que la formation TIC-BAI (Technologies de l’information et des communications et BAI pour Boîte à innovations) est offerte cette année à titre expérimental. «Pour cette année d’expérimentation, on a visé les formateurs du programme d’agriculture de l’École», précise-t-elle.

Ouverte en 2014, cet établissement reste cher à l’AQANU qui en a piloté la construction grâce à des subventions du gouvernement canadien, du gouvernement du Nouveau-Brunswick et des dons des Amis de Mark Gallagher. Il est tenu par les Petites sœurs de Sainte-Thérèse (PSST).

Si l’expérience de l’enseignement à distance s’avérait concluante, elle pourrait s’élargir à d’autres programmes de formation de l’ÉFPMG, même à d’autres établissements des PSST, une trentaine d’écoles primaires et secondaires à travers le pays.

Des formateurs enthousiastes

Cinq des formateurs de l’École de formation professionnelle Mark Gallagher. De gauche à droite : Romain Jean-Louis, Bernite Saintus, Robenson Louis, Justin Repnior et Thomas Sanon. (Photo gracieuseté)

Quatre des profs haïtiens inscrits à la formation ont témoigné de leur expérience, dont trois lors d’un échange par Zoom.

Par Zoom, Dieuvenel Philone, Magloire Desira, Thomas Sanon et, par courriel, Robenson Louis, ont tous, chacun dans ses mots, manifesté leur enthousiasme pour cette formation. Ils s’y sont inscrits afin d’enrichir leurs connaissances et compétences et ainsi améliorer leur enseignement auprès de leurs étudiants.

«Travailler à distance diminue les risques», dit Dieuvenel Philone, enseignant de l’EFPMG depuis 2015, en sylviculture, utilisation des sols, météorologie.

Réaliser des vidéos, les partager, créer une classe virtuelle, favoriser le réseautage, joindre les élèves là où ils se trouvent, contribuent à enrichir son enseignement. Il loue particulièrement le souci que le concepteur de la Boîte à innovations, Tony Simard, a de rendre accessible sa plateforme. «Pas besoin d’être un intellectuel pour l’utiliser.»

Magloire Desira (Photo gracieuseté)

N’en pense pas moins Magloire Desira qui, depuis trois ans, enseigne la botanique, la biologie animale, l’écologie et la zoologie à l’École. Il aime cette formation qui l’initie à un nouveau vocabulaire, à recourir à des mots-clés, lesquels permettent aux élèves d’accéder aux champs de connaissances même s’ils ne maîtrisent pas suffisamment d’habiletés en lecture.

Aussi agronome de formation, Thomas Sanon enseigne l’horticulture et la préservation des sols depuis près de 6 ans à l’École. Il occupe aussi la fonction de chef des travaux, travaillant en collaboration avec la directrice soeur Eugénie Jeudy. Il s’assure de la bonne marche de l’établissement, gérant les relations entre la direction, les formateurs et les étudiants, organisant les locaux, gérant le matériel, coordonnant les activités pédagogiques et les examens.

Autre photo de la classe de Thomas Sanon (Photo Thomas Sanon)

L’enseignement à distance est bénéfique à plus d’un point de vue, exprime-t-il. «Il est important de se former. Et ce moyen permet aux apprenants de poursuivre leurs études.» Le recours à la plateforme numérique évite d’interrompre leur formation, les écoles ayant dû fermer à plusieurs reprises en Haïti au cours des dernières années.

Enseignant depuis 25 ans, dont les sept dernières à l’ÉFPMG dans les classes de français comme langue seconde et les sciences sociales dans d’autres écoles de la région, Robenson Louis serait prêt à faire la promotion de l’enseignement numérique, une «valeur ajoutée à la manière d’enseigner».

«(…) c’est extrêmement important et à la fois extraordinaire ce qu’on peut faire à partir du numérique en terme de formation compte tenu du nombre de gens que l’on peut atteindre, il y a presque aucune limite, les barrières sont presque toutes tombées, les gens les plus éloignés des grandes villes même dans les pays les plus en retard en ce qui concerne l’utilisation de l’internet peuvent embrasser le pas. Les gens dans les montagnes ou dans les sections rurales d’Haïti vont pouvoir non seulement acquérir un métier mais aussi améliorer la qualité de leur récolte, leur façon de faire, améliorer la culture des champs. Un métier sera offert à tout un chacun selon le bon désir de l’intéressé, avec le numérique l’analphabétisme n’est plus une barrière à l’apprentissage d’un métier, cela va révolutionner l’enseignement professionnel», écrit-il.

Il ajoute que la Boîte à innovations révolutionne la façon d’enseigner, en démontrant que par la technologie profs et étudiants peuvent «travailler beaucoup mieux ensemble, aller beaucoup plus vite». La plateforme accessible et compréhensible simplifie aussi le travail des professeurs. Plus encore «on peut partager certaines leçons et bonnes pratiques avec d’autres qui sont sur la plateforme, mais à des millions de kilomètres, les limites ne s’imposent plus, on apprend de l’autre, l’autre apprend de soi et ceci en temps réel».

Un plaidoyer

«Il y aura un travail de plaidoyer à mener», dit Dieuvenel Philone, faisant allusion à certaines embûches de l’enseignement à distance.

Si les étudiants peuvent utiliser leur «smartphone» et WhatsApp – habitude très répandue en Haïti même dans les milieux ruraux – reste que l’Internet et l’électricité sont défaillants dans le pays. «On voit parfois les formateurs se déplacer pour chercher une connexion pendant leurs cours», reconnaît Marie Lissa Guérin.

Dieuvenel Philone demeure toutefois confiant, disant que des cours numériques peuvent motiver les élèves à poursuivre leur formation, malgré les sporadiques fermetures d’écoles.

Quelques mots sur la BAI

Joint par téléphone à Montréal où il se trouve actuellement, Tony Simard, a conçu sa Boîte à innovations en 2010.

C’est la première fois que sa plateforme éducative sert en Haïti, utilisée jusqu’à maintenant dans huit pays d’Afrique là où M. Simard a vécu pendant 45 ans.

Sociologue de formation, il détient une maîtrise en gestion de projets et vient d’entreprendre un programme court de deuxième cycle en intégration numérique dans les milieux scolaires. Il s’affaire actuellement à un projet soutenu par la Banque mondiale au Sénégal.

Le numérique induit un nouveau rapport au savoir, dit M. Simard, «une façon d’assurer une continuité pédagogique» là où, comme en Haïti et dans d’autres pays, la formation est compliquée par l’éloignement des écoles, les problèmes sociopolitiques, etc.

Deux aspects caractérisent sa Boîte. Le contenu peut se décliner en 21 langues actuellement, M. Simard visant à y introduire aussi le créole. Plus encore, même une personne analphabète pourrait utiliser l’outil afin de se former à un métier tout en apprenant à lire.

Hélène Ruel

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Le député Lefebvre honore l’AQANU

Texte tiré du Cyber-bulletin 13.7 de l’AQANU Mars 2023

Député d’Arthabaska et whip en chef du gouvernement du Québec, Éric Lefebvre a rendu hommage à l’AQANU le 14 février dernier à l’Assemblée nationale.

Le député d’Arthabaska a salué les 50 ans de l’AQANU. (Capture d’écran)

Il a pris la parole en Chambre pour honorer l’AQANU et son 50e anniversaire de fondation, soulignant que deux de ses fondateurs, Roland Gingras et Robert Arsenault, étaient des Victoriavillois.

Promesse faite, promesse tenue puisque le député s’était engagé depuis novembre à souligner l’anniversaire de l’AQANU. Il n’avait pu le faire avant la fin des travaux de la session parlementaire de l’automne 2022.

Lefebvre a déclaré que l’AQANU n’avait jamais cessé de soutenir des projets en Haïti. Il a souhaité que les membres conservent «cette lumière» dans leurs yeux lorsqu’ils parlent de leurs projets. On peut entendre sa déclaration par ce lien : DÉCLARATIONS DE DÉPUTÉS (vimeo.com)

Le député et whip en chef du gouvernement du Québec, Éric Lefebvre, a rendu hommage à l’AQANU par une déclaration à l’Assemblée nationale. Il est entouré des membres de la délégation sylvifranche. Huguette Turcotte-Laflamme et Robert Arsenault à l’avant-plan. Derrière, Reginald Sorel, Richardson Eugène, Ricardo Dorcal, Marielle Croteau et Hélène Ruel. (Photo André Pépin)

Le député Lefebvre a remis un certificat de reconnaissance où il souligne que les 50 bougies de l’AQANU «démontrent tout le dynamisme, l’énergie et le courage déployés par les membres».

Le certificat était assorti d’une lettre où il écrivait que les participantes et participants avaient fait «preuve de dynamisme, de courage, de bienveillance et de détermination pour le bien d’autrui».

Après sa déclaration en Chambre, Éric Lefebvre s’est rendu à la rencontre de la délégation d’AQANU-Bois-Francs, composée de sept personnes.

L’un des trois fondateurs, Robert Arsenault était présent, Roland Gingras n’ayant pu se libérer pour le voyage à Québec. Huguette Turcotte-Laflamme, Ricardo Dorcal – et son épouse, Marielle Croteau – Reginald Sorel, tous trois ayant présidé l’AQANU nationale, faisaient également partie du groupe. L’actuel président d’AQANU-Bois-Francs et membre du conseil d’administration au niveau national, Richardson Eugène, était également présent, de même que la secrétaire d’AQANU-Bois-Francs, Hélène Ruel.

À quelques minutes de la période de questions, le député ne disposait que de très peu de temps pour échanger avec les gens de son comté. Ils ont toutefois pu compter sur l’accompagnement attentionné d’André Pépin, l’un de ses attachés. De l’entrée des membres de la délégation jusqu’à leur sortie, M. Pépin leur a servi de guide – et de photographe! – leur offrant une visite guidée de plusieurs salles du Parlement.

Richardson Eugène, président d’AQANU-Bois-Francs (à droite) croise, par un heureux hasard, le député d’origine haïtienne, Frantz Benjamin, qui présidait les travaux de l’Assemblée nationale ce jour-là. (Photo Hélène Ruel)

Plus encore et heureuse coïncidence, des membres de l’AQANU, dont Richardson Eugène, ont pu s’entretenir avec le député de Viau, Frantz Benjamin, croisé dans un corridor. C’est celui-là même qui présidait les travaux parlementaires ce jour-là et qui, pour la première fois, entendait parler de l’AQANU. Le député Benjamin est Haïtien d’origine comme Richardson Eugène. Ils se sont échangé leurs coordonnées. Le député Benjamin s’est généreusement prêté à une séance de photos en compagnie de membres de la délégation sylvifranche.

On pourra dire que 14 février 2023 aura été une journée «coups de cœur» pour l’AQANU. Et, en reconnaissance, un nouveau rendez-vous a été pris, celui-là au bureau victoriavillois du député, les gens de l’AQANU voulant lui offrir un cadeau marquant le 50e de leur association.

Hélène Ruel

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Déjeuner de l’AQANU-Outaouais

L’annuel déjeuner d’AQANU-Outaouais se tiendra en mode hybride cette année

 

L’Association québécoise pour l’avancement des Nations Unies (AQANU) en Outaouais organise annuellement un déjeuner dans le but d’amasser des fonds destinés à financer des projets de développement en Haïti. Cette importante activité aura lieu le 22 avril 2023, à partir de 9 h, à l’église Ste-Maria-Goretti, 664 rue de Duberger, Gatineau (secteur Templeton).

La nouvelle présidente régionale Gertha Janvier fera d’abord un rapide bilan de l’année 2022-2023 en ce qui concerne les activités de l’AQANU Outaouais, tant celles dans la région que celles en Haïti. La conférence inaugurale sera prononcée par Pierre Gosselin, l’archiviste-historien de l’AQANU. À l’occasion du 50e anniversaire de l’AQANU, le titre de sa présentation :

L’AQANU et l’aide internationale : d’hier à demain“.

Les fonds amassés à cette occasion serviront à financer le projet Technologie de l’Information et des Communications – Boîte à Innovation (TIC-BAI). Ce projet vise à rendre accessible virtuellement de la formation technique à tous les Haïtiennes et Haïtiens désireux d’acquérir tant en français que dans leur langue maternelle une expertise dans un domaine précis tel que la bureautique, l’agroécologie, la cuisine, la couture, etc. Il y a là un riche potentiel de formations les plus diverses qui leur seront bientôt offertes.

N’hésitez pas à nous soutenir en venant partager avec nous un déjeuner convivial. Pour faire vos réservations, communiquez avec votre vendeur habituel ou avec moi. Les billets se vendent 30,00 $ chacun et un reçu aux fins d’impôt sur le revenu de 15.00 $ vous sera remis pour la portion qui constitue un don. Pour les enfants entre 5 et 12 ans, ce sera 15,00 $ et gratuit pour ceux de 4 ans et moins.

Si vous ne pouvez assister, il est possible pour vous de participer virtuellement aux présentations au coût de 20,00 $ et un reçu du même montant vous sera remis pour fin d’impôt. Ce sera votre contribution pour le projet fort exaltant de TIC-BAI.

Vous pouvez payer soit comptant, soit par chèque à l’ordre de l’AQANU et le poster au 304-473 rue de Cannes, Gatineau  QC J8V 4E6. Sinon payer par Interac via tresorerie@aqanu.org  avec réponse transmise au même courriel, soit par Paypal ou par Zeffy, via le site www.aqanu.org

Pour plus d’information, ne pas hésiter à communiquer avec nous,

Pierre Gosselin,

Contact : 819 568-7462

pierre.gosselin048@sympatico.ca

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L’AQANU toujours dans la course!

Encore une fois cette année, AQANU-Montréal participe au Marathon de Longueuil le samedi 20 mai et le dimanche 21 mai 2023 à partir de 9 heures.

De ce fait, nous recrutons des coureurs pour les parcours de 1 km (20 $) ou de 3,5 km (28 $) pour le samedi 20 mai et pour les parcours de 2 km (22 $) ou de 5 km course/marche (45 $) pour le dimanche 21 mai.

Les parents peuvent accompagner gratuitement leurs enfants au 1 km seulement.

Afin de mieux planifier notre participation, faites-nous parvenir vos intérêts par retour de courriel à jeanemmanuell@yahoo.fr en précisant noms et coordonnées ainsi que le jour et parcours choisi au plus tard le lundi 27 mars 2023.

Il est suggéré que chaque coureur sollicite des dons auprès des amis et des connaissances.

Pour plus amples d’informations, veuillez contacter Jean Emmanuel Léon au 514 213-2040.

Jean Emmanuel Léon

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UPA DI souligne ses 30 ans

D’Haïti, du Maroc, du Sénégal, du Mali, de République démocratique du Congo, du Bénin, de la Bolivie, du Burkina Faso, de la France, de l’Italie et bien sûr du Canada, de tous ces pays provenaient les 87 personnes ayant assisté au panel virtuel d’UPA Développement international (UPA DI) organisé le 8 février dernier à l’occasion de son 30e anniversaire de fondation.

Habilement animé par la journaliste et autrice Hélène Raymond (qui siège d’ailleurs au conseil d’administration d’UPA DI), le panel «30 ans de coopération, 30 ans d’amitiés!» nous a fait voir et entendre d’anciens présidents et, formule intéressante, des duos pour parler des diverses missions menées par UPA DI au fil du temps.

Ainsi, on a pu entendre André Beaudoin, secrétaire général d’UPA DI de 1994 à 2019 et le Burkinabè Soumabéré Dioma directeur général de l’Union des groupements de villageois de la Boucle du Mouhoun rappeler la naissance de cette société coopérative visant la commercialisation des produits agricoles. Subsistant encore trente ans plus tard, ce premier partenariat témoigne de la «dynamique d’accompagnement» que privilégie toujours, UPA DI a indiqué André Beaudoin.

L’actuel président d’UPA DI, Marcel Groleau a justement rendu hommage à André Beaudoin, disant qu’il était de ceux qui avaient donné son sens à l’organisation.

Les cantines scolaires

On a également pu entendre le tandem Paul Langelier (UPA DI de 1998 à 2016) et Alfred Étienne de l’Haïtienne Fondation pour le développement économique et social (FODES-5) qui a rappelé l’importance que revêtent les cantines scolaires.

«C’est plus qu’une cantine», a dit M. Étienne, évoquant celle de La Brousse. Parce que la cantine scolaire offre un repas les mardis et jeudis aux quelque 450 écoliers, des repas cuisinés par des femmes avec des produits locaux, c’est de l’«économie circulaire». D’autant plus utile ces temps-ci alors que les déplacements sont coûteux et risqués en Haïti.

Des cantines scolaires, UPA DI en soutient dans diverses régions d’Haïti, notamment à Rivière-Froide avec, entre autres, la contribution financière d’AQANU-Montréal.

En direct d’Haïti, Alfred Étienne a participé au panel d’UPA DI. Il est bien connu de l’AQANU puisqu’il a participé à la construction de l’École de formation professionnelle Mark Gallagher. (Capture d’écran)

L’animatrice a évidemment invité Alfred Étienne à parler de la situation actuelle en Haïti. «Vraiment difficile», a-t-il répondu, parlant des inégalités sociales, de l’insécurité engendrée par l’omniprésence des gangs armés que la force publique est incapable de contrôler. Toutefois, a-t-il remarqué, il y a résilience des organisations, les actions du programme Les Savoirs des gens de la terre d’UPA DI perdurent et les paysans continuent d’améliorer leur production.

D’un président à l’autre

Tant le premier président, Jacques Proulx que le second, Laurent Pellerin, et que l’actuel, Marcel Groleau, ont qualifié l’approche d’UPA DI non pas d’«aide», mais de «coopération internationale».

«La coopération de paysans à paysans» définit davantage sa manière de faire. «Une coopération de frères et sœurs de terre», a dit joliment la productrice Hélène Jolette ayant souvent accueilli chez elles des paysans étrangers pour des stages organisés par UPA DI.

UPA DI serait la seule organisation dans le monde financée par la cotisation des producteurs du Québec, a fait remarquer André Beaudoin.

Son successeur, Hugo Beauregard-Langelier a remercié les visionnaires qu’avaient été les fondateurs d’UPA DI et souhaité faire connaître davantage l’organisme auprès de la population du Québec.

Le prochain panel organisé par UPA DI aura lieu le 8 mars, lors de la Journée internationale des droits des femmes.

On peut visionner le panel du 8 février par le lien suivant :

https://us02web.zoom.us/rec/share/_Pawjn-ViSysj0Lp-A1GJVPIG5P_3D2b5VYN7ruuurI30K9_tFLKVQLNZSMVuGen.FiBEi-oxCeP_KCah

Hélène Ruel

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Un cinquième Club des 100 voit le jour: Club des 100 FMG/Gallagher School 100 Club

Vient de naître un cinquième Club des 100 à l’AQANU, celui-là au Nouveau-Brunswick, créé pour le financement de l’École de formation professionnelle Mark Gallagher à Rivière-Froide en Haïti.

Il s’agit du cinquième Club des 100 de l’AQANU, les quatre comités régionaux du Québec – Outaouais, Granby, Montréal et Bois-Francs – ayant recours à ce procédé de financement, les donateurs étant annuellement sollicités à verser 100 $.

C’est Richard Blaquiere, président des Friends of Mark Gallagher, qui, avec la collaboration de Reginald Sorel de l’AQANU-Bois-Francs, a fait naître ce nouveau Club des 100.

Capture d’écran de l’entrevue qu’a accordée Richard Blaquiere.

Richard et Reginald, tous deux retraités de l’enseignement, ont d’ailleurs multiplié les entrevues au début de janvier répondant aux questions de plusieurs journalistes de médias nationaux (radio, télé et presse écrite) du Nouveau-Brunswick.

La nouvelle de la formation de ce nouveau Club a attiré les médias parce que le nom du sergent Mark Gallagher, décédé lors du séisme en Haïti en janvier 2010, touche toujours le cœur des Néo-Brunswickois. La diffusion à des heures de grande écoute en a d’ailleurs témoigné.

Richard et Reginald ont tous deux œuvré, chacun à sa manière, à la construction de l’École de formation professionnelle Mark Gallagher (ÉFPMG), à Rivière-Froide en Haïti. Ouverte en 2014, tenue par les Petites sœurs de Sainte-Thérèse (PSST), l’institution accueille toujours des étudiantes et étudiants avec ses programmes de secrétariat, d’agriculture, d’hôtellerie et de pâtisserie.

Prof au secondaire, le Néo-Brunswickois Richard Blaquiere connaissait la veuve de Mark Gallagher; elle dirigeait l’école secondaire où il travaillait.  Bouleversé par le décès du mari de la directrice, souhaitant honorer la mémoire du sergent, il avait créé les Friends of Mark Gallagher.

La construction de l’École avait nécessité des investissements de 1,1 million $, les Friends ayant réussi à financer 25% de la facture alors que l’AQANU avait décroché du gouvernement canadien (ACDI à l’époque) un peu plus de 700 000 $. Plus encore, les Friends avaient financé l’ameublement de l’École au coût de 200 000 $.

Quant à Reginald, il avait coordonné le projet de construction au nom de l’AQANU.

L’École de formation professionnelle Mark Gallagher s’est ouverte en 2014. (Photo AQANU)

Depuis l’ouverture de l’École, les Friends et l’AQANU-Outaouais continuent de la soutenir de diverses manières. Par exemple, l’AQANU-Outaouais finance des demi-bourses facilitant ainsi l’accès à des formations professionnelles aux jeunes des environs, l’École ayant ceci de particulier qu’elle est située en zone rurale, un fait rarissime en Haïti.

Selon les besoins exprimés par les PSST, l’AQANU finance des projets comme l’acquisition de nouveau matériel ou équipements.

«I am excited!», s’est exclamé Richard Blaquiere lors de l’un des entretiens qu’il a eus avec les médias. Le Club des 100 FMG contribuera à assurer la pérennité d’une institution chère au Nouveau-Brunswick, le gouvernement provincial ayant aussi participé financièrement à sa création.

Dans les entrevues qu’ils ont accordées aux médias néo-brunswickois, Richard et Reginald ont eu à répondre à diverses questions portant, évidemment, sur la situation chaotique en Haïti.

On peut les écouter ou les revoir par les liens suivants :

https://www.cbc.ca/listen/live-radio/1-83-shift-nb/clip/15958151-haiti-school-success

https://www.iheartradio.ca/purecountry/woodstock/audio/the-gallagher-school-100-campaign-is-launching-jan-12-the-anniversary-of-the-2010-earthquake-1.19061468?mode=Article

https://globalnews.ca/news/9393116/fundraiser-vocational-school-nb-police-officer-haiti/?fbclid=IwAR1yw5aiNxDf3f_n-dsPZtnCHvzzsuaFeLgGRKUq5u8_Nvh6jzVcijjvWEY

Hélène Ruel

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Des poules… et des œufs

L’année 2023 a aussi bien commencé du côté de la ferme agropastorale des Petites sœurs de Sainte-Thérèse (PSST) à Fort Liberté où l’AQANU soutient plusieurs autres projets.

Les sections de Granby et d’Outaouais de l’AQANU ont, à hauteur de 10 000 $, financé la création d’une deuxième unité de production d’œufs de table à Fort Liberté. Le projet est mené en partenariat avec une fondation, laquelle a investi une somme d’un peu plus de 10 000 $. Cette dernière avait financé une première unité de 700 poules à l’été 2021.

Le deuxième poulailler, celui-là devant loger 1000 pondeuses, a été construit et les cages ont enfin pu sortir de Port-au-Prince.

Installation du «chatodo» pour remplacer les abreuvoirs. (Photo PSST)

Dès les premiers jours de janvier, les cages ont été placées dans le poulailler. On a aussi pu procéder à l’installation d’un système d’alimentation d’eau pour les pondeuses et à l’érection d’un «chatodo» devant remplacer les abreuvoirs.

L’achat et la livraison des pondeuses doivent s’effectuer ces jours-ci, après avoir nettoyé et désinfecté le poulailler.

Toutes ces informations proviennent de la chargée de projet Sylvie Pelletier qui, l’an dernier, avait pu se rendre à Fort Liberté.

Avec le premier poulailler, les Petites sœurs de Sainte-Thérèse pouvaient approvisionner en œufs les écoliers de quatre établissements. Sept autres écoles communales pourront avoir accès à la production du deuxième  poulailler.

Environ le quart de la production est vendu à des petites marchandes qui le commercialisent. Elles achètent les œufs et les revendent avec bénéfices. Ces revenus les aident à payer les études de leurs enfants, les écoles haïtiennes étant majoritairement des établissements privés.

Hélène Ruel

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