Texte paru dans le Cyber-bulletin 12.2 d’octobre 2021
La campagne de financement menée par l’AQANU pour venir en aide
d’urgence à ses partenaires a permis d’amasser une somme de 26 014 $ (à ce
jour).
Les dons proviennent des quatre régions de l’AQANU, indique la trésorière
Danielle Massicotte.
L’AQANU avait résolu de soutenir deux de ses partenaires, L’Amicale pour
le développement de Corail et les Petites Sœurs de Sainte-Thérèse oeuvrant
auprès des populations affectées par le séisme du 14 août dernier.
À la commune du vieux bourg d’Aquin, on a distribué des ensembles contenant du riz, des pois, de l’huile, du savon, une bâche, un produit pour désinfecter l’eau. (Photo PSST)
Dans le cas de Corail, Gertha et Michel Décoste, membres de l’AQANU et
séjournant en Haïti, ont tôt fait de distribuer l’aide et d’en faire rapport (voir
le Cyber-bulletin du 1er septembre). Une somme de 5000 $ avait été attribuée
à Corail.
Du côté des Petites Sœurs de Sainte-Thérèse (PSST) à qui l’AQANU a
octroyé une somme de 10 000 $, un rapport partiel a été communiqué à
l’AQANU par sœur Jeanne Martha Pantal, infirmière et sage-femme
responsable du Centre de santé et de la Fraternité de la commune d’Aquin.
Elle explique qu’a été utilisée la somme de 250 000 gourdes (un peu plus de
3 000 $) pour distribuer des «kits» contenant des produits de première
nécessité comme du riz, des pois, de l’huile, du savon, du prelas (bâche) et du
Gadyen DLO (un produit pour désinfecter l’eau).
Sachant qu’elles ne pouvaient venir en aide à toute la population de desserte
du centre de santé (22 431 habitants), les religieuses ont réuni les 27 agents
de santé communautaire polyvalents leur demandant, de choisir quatre
personnes les plus vulnérables de leur respective zone de travail, afin de leur
remettre un kit.
D’autres personnes ont bénéficié de cette aide comme le personnel de centre
de santé Saint-Antoine-de-Padoue et certaines familles affiliées à la paroisse.
La distribution de produits de première nécessité a également été effectuée dans la commune de
Baradères. (Photo PSST)Du côté de Baradères où l’école et l’hôpital gérés par les religieuses ont été
endommagés, on a également procédé à la distribution. Dans le quotidien
haïtien Le Nouvelliste, le journaliste Roberson Alphonse dresse un état des
lieux. (Le Nouvelliste | Baradères, 22 jours après le séisme)
La distribution de produits de première nécessité a également été effectuée dans la commune de
Baradères. (Photo PSST)
Danielle Massicotte précise que comme il faut encore parler d’aide d’urgence
pour les populations de ces communautés, l’AQANU p ainsi verser d’autres
sommes aux deux organisations (L’Amicale de Corail et les PSST) grâce à la
générosité de ses donatrices et donateurs.
Selon un premier rapport du Centre d’opérations d’urgence national (COUN)
le séisme du 14 août a fait 2 248 morts, blessé 12 763 personnes; on signalait
la disparition de 329 autres personnes (le 4 septembre).
Le tremblement de terre a directement affecté 690 000 personnes, ce qui
représente 40% de la population totale de la Grand’Anse, des Nippes et du
Sud. Au total, 83 770 maisons ont été faiblement ou lourdement
endommagées et 53 815 entièrement détruites. Des écoles (171) ont été
détruites, ce qui représente 16% du parc scolaire de la région.
Ce rapport fait également état de tous les dégâts causés aux infrastructures
(routes, ponts, quais) ainsi qu’aux réseaux d’adduction en eau potable. Le
COUN énumère une longue liste d’actions à mener, à commencer par le
déblaiement et le ramassage des débris. L’installation d’abris temporaires, la
prévention des risques de violence basés sur le genre, la distribution ordonnée
de produits, le déploiement de cliniques mobiles, la réhabilitation des
infrastructures routières, la création de classes temporaires constituent autant
chantiers à entreprendre.
Hélène Ruel
