L’AQANU souligne ses 50 ans… en présence de ses pionniers

Texte tiré du Cyber-bulletin 13.4 de décembre 2022

Connaît-on beaucoup d’organisations à but non lucratif qui, après 50 ans d’existence, peuvent non seulement réunir ses pionnières et pionniers, mais aussi les mobiliser pour de nouvelles activités? C’est pourtant le cas de l’AQANU qui, le 12 novembre dernier, célébrait son 50e anniversaire de fondation.

«Mesi anpil à Lise et Pierre», s’exclamait le président de l’AQANU, Emilio Bazile, exprimant toute sa gratitude à Lise Tellier et Pierre Dextraze ayant accepté de main de maître de prendre les commandes de l’organisation de cette fête de retrouvailles à Laprairie. C’est aussi dans leur cour que, dix ans auparavant, ils avaient organisé le 40e de l’AQANU.

Les maîtres de cérémonie Véronique et Grégoire Ruel (Photo : Pierre Gosselin)

Avec tout autant de brio, un autre couple, celui formé par Véronique et Grégoire Ruel, a tenu le rôle de maîtres de cérémonie. Eux aussi sont actifs depuis les origines de l’Association!

La fête du 50e a rassemblé une cinquantaine de personnes, dont les trois signataires des lettres patentes ayant fait naître l’AQANU le 28 novembre 1972, les Victoriavillois Roland Gingras et Robert Arsenault et Pierre Dextraze justement.

Le président Emilio Bazile pose en compagnie de Roland Gingras et d’André Dallaire, le «cerveau» de l’AQANU. (Photo Pierre Gosselin)

Était même présent André Dallaire, qui, en 1969, avec l’ACNU (Association canadienne pour les Nations Unies), a donné son premier élan à l’AQANU. Emilio Bazile le dépeint comme le «cerveau» de l’Association ayant créé, entre autres, ces fameux stages de sensibilisation en Haïti auxquels ont participé des centaines de personnes au fil des ans.

Une photo pour marquer l’histoire des 50 ans de l’AQANU. De gauche à droite, Robert Arsenault, André Dallaire, Roland Gingras, Marcel Langlois et Pierre Dextraze. M. Langlois a occupé pendant longtemps la fonction de secrétaire de l’Association, ayant, notamment, accompagné la personne qui filmait en Haïti en 1988. Il logeait l’AQANU chez lui, rue Sellier, à Laval. (Photo Pierre Gosselin)

Lise Tellier et Pierre Dextraze

En acceptant de participer à l’organisation du 50e, Pierre s’était fixé l’objectif de réunir au moins dix personnes ayant participé au stage de 1970. Avec les Dallaire, Gingras, Arsenault, sa conjointe Lise, il y est presque parvenu puisque Denise Girard, Justiane Ruel, Grégoire Ruel étaient également présents. «Pour atteindre la dizaine, il me manquait Huguette Turcotte-Laflamme et Gaétan Jean, tous deux de Victoriaville, tous deux à Flon chez Pierre Baker en Haïti en 1970.»

Pour se donner une autre idée de l’ambiance et du plaisir des retrouvailles, Véronique Ruel et Marie Lissa Guérin, secrétaire de l’AQANU. (Photo Pierre Gosselin)

Il était important pour lui de réunir ces gens qui ont donné le premier souffle à l’AQANU, «ces gens avec qui on a travaillé, qu’on a appréciés et aimés», dit Pierre.

Certes, les Tellier-Dextraze diront qu’ils n’étaient pas seuls pour organiser la fête, un comité formé de Pierrette Ruel, Danielle Marcotte, Jeannine Paré, Andrée Fortin et Jean-Emmanuel Léon a participé à l’organisation matérielle de la fête. Et puis, ils pouvaient compter sur plusieurs membres de leur famille, fils, belle-fille, filleule, nièces et petites nièces (âgées de 11 ans!) formant une sympathique équipe de bénévoles s’affairant à l’accueil, aux tables, au buffet… haïtien, il va de soi.

La sympathique et jeune équipe à l’accueil, formée de Maryka Dextraze, Juliette Dextraze et Frédérique Langlais. (Photo Josée Archambeault)

«On vit beaucoup de solidarité dans notre famille», explique Lise, ajoutant que chaque fois qu’il en a l’occasion, Pierre s’empresse de rendre service à ses proches. Il était donc dans l’ordre des choses que les proches du couple lui rendent la pareille.

Lise Tellier (à droite) donne les consignes pour le souper. (Photo Josée Archambault)

Lise dit aussi que toute leur vie, leurs proches ont entendu parler d’Haïti et de l’AQANU. Lise et Pierre se sont d’ailleurs rencontrés dans ce contexte, elle participant à un premier stage en 1969 à Fort Jacques, lui se retrouvant à Carrefour. Mariés depuis 50 ans (mai 1972), les deux enseignants se sont dévoués pendant tant d’années pour la cause haïtienne par l’intermédiaire de l’AQANU.

Chacune des tables rappelait, par ses napperons, le nombre impressionnant de projets qu’a soutenus l’AQANU dans les milieux paysans d’Haïti. Les tables étaient également identifiées par le nom de lieux où l’AQANU reste active. (Photo Pierre Gosselin)

Au cours du souper, les convives ont d’ailleurs pu voir deux documentaires réalisés à la fin des années 1980 dont les textes rédigés par Lise illustrent l’esprit et la mission de l’AQANU, faisant voir (ou revoir) ces nombreux lieux et ces partenaires haïtiens avec lesquels des projets ont été réalisés.

On peut voir ces documents «Pou I Alé Pi Dévan» et «Stages en Haïti».  Dans ce second documentaire, on y entend les témoignages de deux jeunes stagiaires livrant leurs réflexions sur leur expérience, évoquant la fin de semaine de préparation leur offrant de l’information sur l’histoire, la politique, la géographie, l’économie d’Haïti et quelques expressions en créole.

Une cinquantaine de personnes étaient présentes pour souligner le 50e de l’AQANU. (Photo Pierre Gosselin)

Et c’est notamment en revoyant ces documents, que Pierre dit qu’il faut que l’AQANU continue, qu’elle a emprunté la bonne voie, celle de soutenir les projets de la paysannerie haïtienne. Lise renchérit en souhaitant que l’AQANU poursuive aussi sa mission de sensibilisation, espérant, comme d’autres, que la vie redevienne plus facile en Haïti.

Hélène Ruel

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