Le «menu» copieux de l’assemblée générale annuelle

Ce texte est tiré du Cyber-bulletin 12.5 

Pour la deuxième année consécutive, c’est en «virtuel» que l’AQANU a tenu son assemblée générale annuelle dont le menu a été particulièrement copieux. Ce qui a démontré que malgré la pandémie, malgré le climat d’insécurité affligeant la population d’Haïti, réduisant presque à néant les possibilités de s’y rendre pour le suivi de ses projets, l’AQANU n’a pas abdiqué sa mission.
Une vingtaine de personnes ont participé à cette assemblée générale, dont, évidemment, le président de l’AQANU, Dr Emilio Bazile ainsi que la fidèle soeur Marie Mamoune Maurice, des Petites soeurs de Sainte-Thérèse (PSST). La députée fédérale de Shefford Andréanne Larouche était présente, ainsi que le docteur Joseph Sylvain, membre de l’Association Québec- Plateau central (AQPC). Il s’agissait d’une première présence pour ce médecin de Grand-Mère ayant effectué plusieurs missions humanitaires dans la région de Hinche en Haïti d’où provient Richardson Eugène, également membre de l’AQPC et de l’AQANU-Bois-Francs.

Une vingtaine de personnes ont participé à l’assemblée générale annuelle.
(Capture d’écran de Ricardo Germain)

Présidée par l’infatigable Grégoire Ruel, l’assemblée générale annuelle s’est amorcée avec le rapport du président Bazile, lequel a effectué un tour de piste de toutes les activités de l’AQANU au cours de l’année 2021.
Comme l’an dernier, il a d’abord invité à honorer la mémoire des 29 579 Canadiens et plus de 719 Haïtiens tués par l’épidémie de la COVID-19 depuis mars 2020 ainsi que les nombreuses personnes tuées lors du tremblement de terre en Haïti, le 14 août dernier.
Le président a résumé les activités de chacune des régions de l’AQANU, celles de l’Outaouais, de Granby, de Montréal et des Bois-Francs ainsi que celles des comités nationaux, comité de communications et comité de projets.
Comme l’an dernier également, le docteur Bazile a indiqué que l’AQANU cherchait à diversifier ses sources de financement et à présenter de nouveau des projets de grande envergure, comme c’était le cas à l’époque de l’ACDI (Association canadienne de développement international) remplacée depuis par une autre structure gouvernementale.
Dans ce contexte, il a évoqué les démarches entreprises auprès d’Affaires mondiales Canada et du ministère québécois des Relations internationales et
de la Francophonie pour un projet visant l’entrepreneuriat des femmes et des filles dans des départements haïtiens de Grand’Anse.
Parce que, justement, l’AQANU souhaite présenter des projets à des institutions et s’allier de nouveaux partenaires, elle doit se doter de politiques. L’an dernier, il s’agissait d’adopter une politique sur la sécurité des personnes et la gestion des risques. Cette année, elle a adopté un Code de conduite pour la prévention de l’exploitation et des abus sexuels, politique qu’a présentée la secrétaire de l’AQANU, Marie Lissa Roy-Guérin.
En vue du 50e de l’AQANU!
L’AQANU célébrera son 50e anniversaire de fondation en 2022, ce qui a incité Dr Bazile à inviter les membres de chacune des régions à le souligner et à soumettre leurs idées d’activités. Un comité a été formé pour le 50e anniversaire, se composant du président, de Pierrette Ruel, d’Huguette Turcotte, de Grégoire Ruel, de Véronique René, de Reginald Sorel et d’Hélène Ruel.
Comité de projets
Le comité de projets en a analysé six cette année, a indiqué son responsable Reginald Sorel.
Ce dernier a mis en relief l’«énorme expérience» en coopération internationale de deux des membres du comité, Christiane Bruyère et du nouveau venu, Luc Allaire.
Au moment de l’assemblée générale, on n’avait pas encore appris la triste nouvelle du décès de Germain Touchette qui a été, jusqu’à sa dernière heure, actif, tout au moins attentif à l’AQANU.
Reginald a fait état de cette possibilité de modifier la composition du comité qui ne correspond pas actuellement à la politique actuelle de l’AQANU. Selon cette politique, le comité devrait se composer de cinq personnes, une pour chacune des quatre régions et une autre du conseil d’administration.
Il a également suggéré que ce comité puisse travailler en amont des projets, c’est-à-dire au moment même de leur conception.
Faisant également partie d’un comité avec Marie Lissa Roy-Guérin et Grégoire Ruel pour étudier la question de dons testamentaires, Reginald a déposé un rapport d’étape.
Certains constats s’en dégagent démontrant que, dans son modèle actuel, il serait laborieux pour l’AQANU d’accueillir des dons pour des projets futurs, alors qu’elle soutient généralement des projets présents.
Il a cependant été résolu que la discussion se poursuive avec les régions.
Communications
Responsable du comité de communications, Jean Emmanuel Léon a présenté le rapport de l’année, soulignant justement le rôle que le comité aura à jouer lors du 50e anniversaire, par le biais de ses médias : son compte Facebook, son Web et son mensuel Cyber-bulletin.
Ce comité contribue à la mission de sensibilisation de l’AQANU, a-t-il indiqué. En 2021, l’AQANU a fait l’objet d’un article dans Le Devoir et de plusieurs articles dans La Voix de l’Est de Granby. Membre de l’AQOCI, l’AQANU a vu plusieurs de ses membres participer à des sessions de formation et d’information. Le comité se composait de Jean Emmanuel, Pierrette Ruel, Pierre Gosselin, Jean Max St-Fleur et Hélène Ruel.
D’une région à l’autre
Pour la première fois, l’AQANU-Granby a accueilli des dons majeurs, ce qui témoigne de la confiance qu’elle inspire, a indiqué son responsable, Clément Roy,
Il a fait état des projets que soutient avec l’UPA DI, l’AQANU-Granby notamment celui du reboisement de zones dénudées. Une première phase a consisté à reboiser une superficie de 15 hectares. Pour la deuxième phase, on devrait pouvoir planter des arbres sur un territoire de 20 hectares. L’AQANU-Montréal s’est jointe à l’AQANU-Granby pour financer ce projet intitulé Carboneutre Ayiti.
L’AQANU-Granby soutient également l’implantation d’un système d’aquaponie à la ferme des Petites soeurs de Sainte-Thérèse (PSST) à Fort Liberté.
À l’AQANU-Montréal, toujours avec l’UPA DI et cela depuis 2014, on soutient les cantines scolaires à Rivière-Froide, celles qui participent à nourrir les écoliers, les repas étant cuisinés sur place avec des produits locaux.
Présidente de l’AQANU-Montréal, Danielle Marcotte a annoncé qu’elle délaisserait cette fonction qu’occupera désormais Jean Emmanuel Léon. Jean Max St-Fleur prendra ainsi le relais de ce dernier et devenant ainsi responsable du comité de communications.
Du côté de l’AQANU-Outaouais, le président, Pierre Gosselin a dressé le bilan des activités, spécifiant que «malgré la COVID, on a pu continuer de soutenir nos partenaires».
Ainsi, l’AQANU-Outaouais, avec les Friends of Mark Gallagher, a continué d’offrir des demi-bourses aux élèves de l’École de formation professionnelle Mark Gallagher, soutenir les initiatives à Corail où Gertha et Michel Décoste
se rendent régulièrement.
Le président a également rappelé que l’AQANU a pu offrir une aide d’urgence d’un peu plus de 27 000 $ aux sinistrés du séisme du 14 août.
L’achat de moulins à maïs, le don de livres offerts par la librairie Fréchette ont également ponctué l’année 2021 de l’AQANU-Outaouais.
Pour la communauté haïtienne de Pilate, l’AQANU-Bois-Francs a soutenu l’aménagement d’une partie de la cour de l’École Sacré-Coeur. Le partenaire haïtien a formulé deux autres demandes qu’étudie présentement l’AQANU-Bois-Francs.
Par ailleurs, deux projets visant l’élevage de cabris dans les régions de Thomonde et de Tabacale font l’objet de demandes de contributions à deux fondations différentes. Pour ces demandes, l’AQANU-Bois s’allie à l’organisation haïtienne SOJETHO.
Enfin, toujours du côté des Bois-Francs, une trentaine de parrains et marraines contribuent au financement des études de 21 jeunes.
Moments «intéressants»
Qualifiant d’«intéressant» le moment de présenter les états financiers, la trésorière Danielle Massicotte a indiqué que les revenus totalisaient 135 765 $ alors que les charges se chiffraient à 128 225 $.
L’AQANU dispose d’un actif non affecté de 191 163 $. L’occasion se prête de spécifier que l’Association ne mise que sur le bénévolat et que les inévitables frais d’administration ne dépassent pas 5%
Jean Emmanuel Léon a également présenté comme un moment intéressant celui durant lequel l’assemblée générale décerne à trois de ses membres un certificat de reconnaissance.
Pour son engagement soutenu, tant comme membre du conseil d’administration, comme responsable de l’AQANU-Montréal et organisatrice d’activités de collecte de fonds, Danielle Marcotte a été honorée d’un de ces certificats. On a souligné sa foi et sa détermination à trouver de la relève, notamment parmi les jeunes d’origine haïtienne.
Pas certain que l’annuel quillethon de l’AQANU-Montréal remporterait autant de succès sans les capacités de mobilisation de Jocelyne Voyer. Sa collaboration soutenue à l’AQANU lui a également valu un certificat signé de la main du président.
Enfin, l’autrice de ces lignes a également reçu avec surprise un certificat de reconnaissance pour son apport au comité de communications et à la diffusion du Cyber-bulletin.
Conseil d’administration
Toujours présidé par Emilio Bazile, le conseil d’administration reste à peu près inchangé. Parce qu’il occupera désormais la présidence de l’AQANU-Montréal, Jean Emmanuel Léon cède son siège du conseil d’administration à Jean Max St-Fleur. Marie Lissa Guérin, Danielle Massicotte, Louis Jocelyn, Richardson Eugène et Réginald Sorel se maintiennent au conseil.
Les mots de la fin
«Que la situation de notre pays si cher s’améliore!», a déclaré Grégoire Ruel, prononçant ainsi les mots de la fin de l’assemblée générale annuelle.
Celle-ci, une «assemblée d’affaires permet de mettre ensemble ce qu’on a fait chez nous», a-t-il dit précédemment.
Hélène Ruel

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